23 septembre 2009

SONGE contre RÊVE

Un des paradoxes du projet Un songe… Je n’y ai jamais autant pensé que depuis que le montage est à l’arrêt…. Certaines lectures m’y ramènent constamment et des relations nouvelles s’établissent, ainsi que des récurrences. À moins qu’il ne s’agisse d’obsessions inavouées qui trouvent ce prétexte pour ressurgir…
Les films de Georges Franju* m’ont durablement marqué. Ce cinéaste se qualifie lui-même d’ancien songeur, et il établit, avant une définition judicieuse du Surréalisme sur laquelle je reviendrai, un antagonisme entre le rêve et le songe:
Pour moi, le merveilleux, c’est le rêve devenu réalité. Le mouvement inverse _ la réalité qui se désintègre dans le rêve_ nous fait entrer dans le domaine du songe. Aborder ce domaine comporte des risques (…). Etat morbide, comme on dit, car il y a une exaltation du rêve (dans la réalité), il n’y a pas de songe exalté. Il n’y a qu’une plongée intérieure. On s’y noie (…) **
J’aimerais que cette vidéo en travaux acquiert cette ambiance à travers le caractère de son personnage féminin qui se raconte...

* Déjà évoqué ici.
** Franju. Impressions et aveux, Propos recueillis par M.M Brumagne, l’Âge d’homme, 1977, p.10