30 avril 2009

Eblouissement /1/

L'image, en elle-même,
(…) se faisait et se défaisait,
se fragmentait,
s'effeuillait,
s'éparpillait en corpuscules salutaires et en subdivisions plus ou moins évidentes, enfilant des bris de mémoire,
jusqu'à ce que les pellicules infinitésimales s'agglutinent en pelures et pliures,
se découpant pour se recomposer,
s'effaçant pour mieux s'épouser,
s'immobilisant dans le moment même de l'oscillation la plus incertaine.*

Comme plusieurs de mes essais vidéos, Eblouissement prend sa source dans un texte. Celui-ci m'est d'autant plus proche qu'il est l'œuvre d'un ami, Patrice Hetzel**. Eblouissement décrit la latence d'un sentiment amoureux en instance d'échec, dont le lieu serait l'écrin, le révélateur, dans un mouvement réciproque d'imprégnation et de dé-figuration.


Texte: Patrice Hetzel d'après son essai D'un éblouissement qui se dit adieu
Musique: Détlef Kieffer
Récitant: Détlef Kieffer
Réalisation sonore: Max Grundrich
Vidéo/animation: Erik Viaddeff

* Extrait du texte inédit de Patrice Hetzel, avec son accord.
Patrice Hetzel est l'auteur de AUX ORIGINES DE LA PEINTURE suivi des "Feuillets à la liesse".
et du très décapant le Souffleur du cul ou Camille-des-vents. Voir également ses articles dans la revue Correspondances.