est un film à l'égard duquel j'éprouve un sentiment ambivalent. Ce court-métrage a connu, en 2004, une reconnaissance officielle en tirant de l'oubli un être légendaire.
L'essai original de Landreth relate la vie brisée du canadien Ryan Larkin, animateur génial et rare. Landreth hybride image animée, documentaire et témoignages. L'esthétique y est particulière, une 3D presque hideuse, des effets de caméra souvent appuyés, en accord avec la vie sordide de Larkin...
Les drames personnels, intimes et psychologiques des protagonistes, Larkin et Landreth soi-même, synchronisés avec leur propre voix (à moins que ce ne soit l'image qui se colle, se moule au témoignage oral de Larkin) se répercutent sur leurs traits rongés, déformés, lardés d'excroissances bariolées.... Destin de l'artiste et de l'homme, selon Landreth, ou résurgence de ses maux intérieurs... Larkin s'avère incapable de se soustraire à ses démons, de résister au poids des contraintes ....
Qu'en subsiste-t-il?
Un geste de mémoire esquissé mais tenace, en même temps qu'un autoportrait creusé par l'auteur dans Larkin, une déclaration d'intention en faveur d'un art sans concessions, un constat implacable, aussi, des dégâts collatéraux, consécutifs de cette exigence créatrice.
Les films* de Larkin, Walking surtout, font figure de paradis perdu, graphiques moments de grâce qui relèvent autant de cette période libertaire de la fin des années 1960 que de l'universel, de la quintessence du mouvement humain, de ses désirs, entre l'Homme qui marche et la Passante...
* Visionnez également Street musique (1972)
L'essai original de Landreth relate la vie brisée du canadien Ryan Larkin, animateur génial et rare. Landreth hybride image animée, documentaire et témoignages. L'esthétique y est particulière, une 3D presque hideuse, des effets de caméra souvent appuyés, en accord avec la vie sordide de Larkin...
Les drames personnels, intimes et psychologiques des protagonistes, Larkin et Landreth soi-même, synchronisés avec leur propre voix (à moins que ce ne soit l'image qui se colle, se moule au témoignage oral de Larkin) se répercutent sur leurs traits rongés, déformés, lardés d'excroissances bariolées.... Destin de l'artiste et de l'homme, selon Landreth, ou résurgence de ses maux intérieurs... Larkin s'avère incapable de se soustraire à ses démons, de résister au poids des contraintes ....
Qu'en subsiste-t-il?
Un geste de mémoire esquissé mais tenace, en même temps qu'un autoportrait creusé par l'auteur dans Larkin, une déclaration d'intention en faveur d'un art sans concessions, un constat implacable, aussi, des dégâts collatéraux, consécutifs de cette exigence créatrice.
Les films* de Larkin, Walking surtout, font figure de paradis perdu, graphiques moments de grâce qui relèvent autant de cette période libertaire de la fin des années 1960 que de l'universel, de la quintessence du mouvement humain, de ses désirs, entre l'Homme qui marche et la Passante...
* Visionnez également Street musique (1972)