4 juin 2010

De la saturation, un propos en devenir...

Enoncée à l'issue de la projection publique du Jardin des supplices, une remarque fait état de la saturation des images.
Y revenir m'a semblé propice à mes prochaines élucubrations et salutaire pour mon moral.
La saturation en tant que phénomène physique procède de la combinaison de deux corps. L'entité qui s'ajoute doit s'adapter à la quantité possible de l'autre. La problématique s'adapte au mieux à la critique telle qu'elle a été formulée... Il est certain que la force épique, épidermique de la musique de Détlef Kieffer se suffit à elle-même, que le texte de Kinda Mubaideen se lit et se goûte sans la proximité des deux autres médiums. L'image/ mouvement, et sa perception quotidienne, ne répondent pas à ce critère d'autonomie. L'intégralité de la vidéo serait insupportable au spectateur sans les structures portantes que constituent l'argument (dialogué et/ou narratif) et la musique.
Il s'agit d'un opéra, et je me considère en cela comme un metteur en scène dont la participation, interprétative, est amovible. L'apparente pérennité du support (par opposition au caractère éphémère du spectacle vivant) n'y change rien.
Dans une prochaine notule, je reviendrai sur la saturation, mais comme quantité.