Entre les papillons et les cygnes*, les méduses et prochainement les corneilles, loups et autres corbeaux, mes travaux relèvent souvent du bestiaire et de la ménagerie. Les animaux comme les figurines recèlent une dimension symbolique et permettent l'incarnation et la personnification. Je les considère comme des projections conceptuelles et non comme un inventaire analogique ou physiognomonique.
Dans des saynettes empreintes de platonisme acidulé et libertin, le singe n'incarna-t-il pas, en une fourbe métaphore, l'imitateur le plus servile, c'est-à-dire le peintre**?
J'en reviens aux papillons, ponctuellement, au gré de mes découvertes. Le cinéma premier fut sensible au lépidoptère, à ses acceptions féminines empreintes de misogynie et de fascination Fin de siècle. Ce syncrétisme entre le nouveau médium et ces obsessions décadentes s'avère, chez Méliès, assez savoureux...
** Et que dire aujourd'hui d'un certain volontarisme épris de réalisme dont l'image numérique est trop souvent le piètre vecteur?