Le Grand jeu appartient aux jaillissements nés en marge ou contre le Surréalisme. La revue ne connut que trois numéros parus entre 1928 et 1932. Plusieurs hommes de lettres, autoproclamés Simplistes à Reims, en furent les initiateurs. Roger Vailland, René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte* la dirigèrent.. L'engagement physique et spirituel se devait d'être complet, sans demi mesure et compromis bourgeois. Non loin planent l'ombre d'Arthur Adamov et, dans une certain degré d'exigence et de parenté, celle d'Antonin Artaud. Toutes ces figures, que j'évoquerai encore, tissent la toile nécessaire à un SONGE...Le logotype de la revue était une spirale...
* Celui-ci occupera-t-il enfin la place qu'il mérite dans les anthologies poétiques?
Il conviendrait aussi de réhabiliter Sima, qui, selon moi, cristallisa mieux que d'autres le Surréalisme pictural...