Depuis plusieurs semaines, je cherche une formule visuelle qui accompagne ce blog et qui lui soit spécifique. J’ai décidé d’entreprendre des petits films extrêmement courts, de trente à quatre-vingts secondes. Ce terrain d’exploration, ces mini laboratoires, ne se rattacheront pas forcément à mes travaux en cours mais pourront, si l’opportunité se présente, les alimenter. Quelquefois affleurent des images possibles, aussitôt réprimées, pour lesquelles il manque une opportunité.
Parmi d’autres personnes obstinées à fabriquer, à se laisser porter, à vagabonder, en dépit d’un monde qui prône l’efficacité à court terme et la rapidité, la lisibilité immédiate, je suis souvent assailli par des images fugitives ou témoin comme tout le monde d’un instantané, qui, isolé, recueilli, pourrait acquérir une expressivité nouvelle. Ces moments brefs, un quant-à-soi vacillant que nous éprouvons tous, s’égarent, délités dans le flux quotidien, s’effacent le plus souvent au profit d'un vécu plus tangible, les vrais évènements de la vie.
Il y a dans cette démarche un paradoxe que j’assume : elle s’appuie sur la contemplation mais suppose, pour la sustenter, une acuité utilitaire de tous les instants…
Hier, nous étions sur un belvédère qui domine le bourg. Près de nous, à proximité d’un champ, des paysans tronçonnaient des souches, les brûlaient. De l’autre côté du promontoire, des promeneurs étaient assis en bordure d’une étendue d’herbe beige et recourbée, gonflée de bise, irisée par le soleil… Soudain, une biche effrayée traversa cette mer végétale en galops obliques et segmentés….
Cette pastille-là, vous ne la verrez pas… A ce souvenir j’éprouve un manque qui, pour un peu, me donnerait l’énergie de reconstituer cette fuite…
Diffusées de façon épisodique, les pastilles seront appréhendées comme un journal éparpillé, dilaté ou condensé , comme une cristallisation d’expériences, de sentiments, d’errances.
Les choix formels et autres variations n’excluent pas les prises de positions, les morceaux de vie qui se joignent ou non, les contradictions affirmées, une vue sur l’intime, l’apparent, le fluctuant, le dérangeant….
Pourquoi pastilles, me direz-vous ? La connotation médicale me déplait quelque peu, bien qu’il y ait, dans cette acception même, la familiarité du viatique.
Ce petit bonbon arrondi et rond, virtuel et mouvant, prendra, au gré des circonstances, des goûts, des perceptions et des nuances variés… Du moins je l'espère!
Parmi d’autres personnes obstinées à fabriquer, à se laisser porter, à vagabonder, en dépit d’un monde qui prône l’efficacité à court terme et la rapidité, la lisibilité immédiate, je suis souvent assailli par des images fugitives ou témoin comme tout le monde d’un instantané, qui, isolé, recueilli, pourrait acquérir une expressivité nouvelle. Ces moments brefs, un quant-à-soi vacillant que nous éprouvons tous, s’égarent, délités dans le flux quotidien, s’effacent le plus souvent au profit d'un vécu plus tangible, les vrais évènements de la vie.
Il y a dans cette démarche un paradoxe que j’assume : elle s’appuie sur la contemplation mais suppose, pour la sustenter, une acuité utilitaire de tous les instants…
Hier, nous étions sur un belvédère qui domine le bourg. Près de nous, à proximité d’un champ, des paysans tronçonnaient des souches, les brûlaient. De l’autre côté du promontoire, des promeneurs étaient assis en bordure d’une étendue d’herbe beige et recourbée, gonflée de bise, irisée par le soleil… Soudain, une biche effrayée traversa cette mer végétale en galops obliques et segmentés….
Cette pastille-là, vous ne la verrez pas… A ce souvenir j’éprouve un manque qui, pour un peu, me donnerait l’énergie de reconstituer cette fuite…
Diffusées de façon épisodique, les pastilles seront appréhendées comme un journal éparpillé, dilaté ou condensé , comme une cristallisation d’expériences, de sentiments, d’errances.
Les choix formels et autres variations n’excluent pas les prises de positions, les morceaux de vie qui se joignent ou non, les contradictions affirmées, une vue sur l’intime, l’apparent, le fluctuant, le dérangeant….
Pourquoi pastilles, me direz-vous ? La connotation médicale me déplait quelque peu, bien qu’il y ait, dans cette acception même, la familiarité du viatique.
Ce petit bonbon arrondi et rond, virtuel et mouvant, prendra, au gré des circonstances, des goûts, des perceptions et des nuances variés… Du moins je l'espère!