...Le Sang d'un poète*, on trouve en germe tous les systèmes visuels, les imageries et les trucs qu’il déclinera avec une intensité variable dans ses films suivants : jeux de portes (qui nous rappellent la Belle et la bête), effets d’attractions ou d’apesanteur (voir Orphée), ainsi que ses modèles masculins et enfantins, la femme confinant le plus souvent à la statue, comme une application finalement sexiste de son programme esthétique défini dans l’article Barbette…
Ce qui continue à nous toucher, ce sont ces effets de pacotille nés de l’improvisation et qui sont autant de réminiscences, sinon de rappels à d’autres artistes : la tête en fil de fer mi-Calder, mi-Gargallo, un cercle optique , comme collé sur l’image, mouvement dérisoire au cœur, à cet instant précis, d’une fixité inquiétante, des vues à travers les serrures qui préfigurent « Etant donné le gaz d’éclairage **», de Duchamp…
...La femme de chair étant interprétée par Lee Miller, incarnation, grâce à Man Ray, d’une certaine féminité surréaliste qui prend le pas sur Kiki***, cette dernière ne correspondant plus aux canons de la fin des années 1920…
* Voir ICI une conférence en ligne consacrée au Sang d’un poète. Cette analyse est également à découvrir.
** Le titre complet est "Etant donnés : 1°) la chute d'eau, 2°) le gaz d'éclairage" (1946-66)
*** Léger, plus terrien , filme encore, en 1924 les lèvres fardées de l’égérie de Montparnasse…
Ce qui continue à nous toucher, ce sont ces effets de pacotille nés de l’improvisation et qui sont autant de réminiscences, sinon de rappels à d’autres artistes : la tête en fil de fer mi-Calder, mi-Gargallo, un cercle optique , comme collé sur l’image, mouvement dérisoire au cœur, à cet instant précis, d’une fixité inquiétante, des vues à travers les serrures qui préfigurent « Etant donné le gaz d’éclairage **», de Duchamp…
...La femme de chair étant interprétée par Lee Miller, incarnation, grâce à Man Ray, d’une certaine féminité surréaliste qui prend le pas sur Kiki***, cette dernière ne correspondant plus aux canons de la fin des années 1920…
* Voir ICI une conférence en ligne consacrée au Sang d’un poète. Cette analyse est également à découvrir.
** Le titre complet est "Etant donnés : 1°) la chute d'eau, 2°) le gaz d'éclairage" (1946-66)
*** Léger, plus terrien , filme encore, en 1924 les lèvres fardées de l’égérie de Montparnasse…