Une des questions que pose ma vidéo au long cours (UN SONGE), ce sont les poncifs associés aux films des années 20: le nombre encore incertain d'images par seconde, les détériorations variées de la pellicule qui génèrent des luminosités fluctuantes, des rayures et des tressautements, enfin, le noir et blanc que l'on associe inévitablement aux bandes de cette époque, en oubliant que les films teintés ne furent pas rares.
ICI, la couleur semble miraculeuse. Son antériorité paraît évidente, mais, paradoxalement, ce raffinement chromatique évoque plutôt un imaginaire pictural, celui des années 1900. Il serait intéressant aussi de considérer la façon dont se meuvent les modèles, leurs expressions et mimiques même sont inscrites dans une époque révolue. Et l'irréalité de la couleur en est, de ce fait renforcée...