Terminée en 2007, cette vidéo en split screen (écran divisé) constitue une première expérience de retable filmé, une incursion que j’envisage de reconduire bientôt.. Ce procédé n’est pas nouveau, le cinéma, et plus récemment les vidéastes l’ont souvent utilisé à des fins narratives ou plastiques.
À la fois récit et forme déterminée, le polyptyque pictural me fascine. La juxtaposition fait naître le sens, ou écarte un première appréhension, ou implique un trouble unique issu de ce « trop », de cette prolifération signifiante. Certaines expériences littéraires de récits alternés , tel le W de Pérec, ou transformables (Queneau) m’ont également marqué. Rapprocher le papillon du diptyque n’est pas anodin : ils sont tous deux figures de l’articulation et du pli.
Hetoera Esmeralda…. Dans Docteur Faustus, qu’il rédige durant l’hégémonie nazie, Thomas Mann désigne ainsi une espèce particulière de lépidoptère dont l’existence scientifique, hors de ce contexte romanesque, demeure incertaine. Il s’agirait d’une sous- espèce hétérocère, nocturne. Dans son enfance, ce papillon a fasciné le personnage principal, Adrian Leverkühn, musicien génial. Les thèmes décadents imprègnent l’ouvrage : L’Esmeralda est ambivalente, tantôt féminité négative ou sacrifiée, tantôt incarnation de la syphilis que le musicien contracte volontairement. L’Esmeralda figure aussi le pacte que le compositeur conclut avec le diable et désigne le leitmotiv musical utilisé par Leverkühn en une série de notes, profitant de l’appellation musicale germanique sous forme de lettres .
Esmeralda incarne d’une certaine manière, un rêve d’enfant inaccessible, sorte de « rosebud »…
À la fois récit et forme déterminée, le polyptyque pictural me fascine. La juxtaposition fait naître le sens, ou écarte un première appréhension, ou implique un trouble unique issu de ce « trop », de cette prolifération signifiante. Certaines expériences littéraires de récits alternés , tel le W de Pérec, ou transformables (Queneau) m’ont également marqué. Rapprocher le papillon du diptyque n’est pas anodin : ils sont tous deux figures de l’articulation et du pli.
Hetoera Esmeralda…. Dans Docteur Faustus, qu’il rédige durant l’hégémonie nazie, Thomas Mann désigne ainsi une espèce particulière de lépidoptère dont l’existence scientifique, hors de ce contexte romanesque, demeure incertaine. Il s’agirait d’une sous- espèce hétérocère, nocturne. Dans son enfance, ce papillon a fasciné le personnage principal, Adrian Leverkühn, musicien génial. Les thèmes décadents imprègnent l’ouvrage : L’Esmeralda est ambivalente, tantôt féminité négative ou sacrifiée, tantôt incarnation de la syphilis que le musicien contracte volontairement. L’Esmeralda figure aussi le pacte que le compositeur conclut avec le diable et désigne le leitmotiv musical utilisé par Leverkühn en une série de notes, profitant de l’appellation musicale germanique sous forme de lettres .
Esmeralda incarne d’une certaine manière, un rêve d’enfant inaccessible, sorte de « rosebud »…