16 octobre 2008

Les trajets, et quelques pistes.




Neuf ans bientôt que ma destination est identique. Mon quota d’incidents durant cette période relève sans doute des statistiques météorologiques et routières.
Le parcours s’est modifié et raccourci il y a cinq ans ; Il n’a depuis cessé de changer et d’évoluer sensiblement au gré des travaux, déviations, ouvertures de routes, au gré, aussi de mes humeurs et de mes étourderies… Hors de ces constats, le paysage est en pleine mutation et illustrerait parfaitement, et platement, les transformations du monde moderne.
Je ne peux pas même me cacher derrière une hypothétique esthétique du banal. Impossible cependant de minimiser l’importance de ce trajet et de ses images, en temps perçu, en temps passé, en imprégnation.
Ces parcours incessants constituent une expérience majeure dans la vie d’un humain: déplacement mental ou fixité malgré les topologies, un espace de préparation parfois, plus sûrement une transition entre deux mondes...
Ce moment, à la fois intime et quelconque devrait trouver une forme créative qui préserve cette surprise atténuée du quotidien, cet événement renouvelé.
Comment exprimer cette proximité passive comme un peintre ferait preuve d’une proximité active en reprenant sans cesse le même motif ?