David Ka: "Les pièces présentées ci-dessous (20 et 21 octobre) appartiennent à une suite, à une série qui impose un ordre, un développement, une fin. Cet hommage prend son origine dans une œuvre que Turner réalisa en 1840.
Le Bateau Négrier est en son temps une image d’actualité, un fait qui a marqué les mémoires anglaises et contribué à débattre du caractère monstrueux, inadmissible de l’esclavage.
Afin d’éradiquer un virus qui s’était déclaré, le capitaine ordonna de jeter par-dessus bord sa cargaison humaine. Dans une écume de poissons blanchâtres, Turner représente une jambe, fers à la cheville, qui se dresse hors de l’eau comme un ultime appel, une dénonciation muette, muette comme la peinture. Le Bateau s’éloigne sous une lumière rougeoyante de crépuscule.
Avec le recul, cet ensemble, réalisé en 1993 est un des premiers dont je n’ai pas tout à fait honte.
La plaque érodée avait insinué l’essentiel, imposant au tirage une texture noirâtre à laquelle j’ajoutai quelques traits creusés dans le zinc. Je grattai en même temps la rouille avant chaque tirage, tout en gravant d’autres lignes, plus que jamais palimpseste... Cette suite montre aussi sept états successifs de la même gravure…
Ce travail accompagnait également une recherche consacrée à la nymphe, figure élémentaire et féminine, émergente ou s’effaçant dans la surface du papier..
Le titre original, apocryphe ou non, est plus explicite, et les parenthèses pas si fréquentes en cette circonstance:
Joseph Mallord William TURNER, Slave Ship (Slavers Throwing Overboard the Dead and Dying, Typhoon Coming On), 1840, Huile sur toile, 90.8 x 122.6 cm."
Le Bateau Négrier est en son temps une image d’actualité, un fait qui a marqué les mémoires anglaises et contribué à débattre du caractère monstrueux, inadmissible de l’esclavage.
Afin d’éradiquer un virus qui s’était déclaré, le capitaine ordonna de jeter par-dessus bord sa cargaison humaine. Dans une écume de poissons blanchâtres, Turner représente une jambe, fers à la cheville, qui se dresse hors de l’eau comme un ultime appel, une dénonciation muette, muette comme la peinture. Le Bateau s’éloigne sous une lumière rougeoyante de crépuscule.
Avec le recul, cet ensemble, réalisé en 1993 est un des premiers dont je n’ai pas tout à fait honte.
La plaque érodée avait insinué l’essentiel, imposant au tirage une texture noirâtre à laquelle j’ajoutai quelques traits creusés dans le zinc. Je grattai en même temps la rouille avant chaque tirage, tout en gravant d’autres lignes, plus que jamais palimpseste... Cette suite montre aussi sept états successifs de la même gravure…
Ce travail accompagnait également une recherche consacrée à la nymphe, figure élémentaire et féminine, émergente ou s’effaçant dans la surface du papier..
Le titre original, apocryphe ou non, est plus explicite, et les parenthèses pas si fréquentes en cette circonstance:
Joseph Mallord William TURNER, Slave Ship (Slavers Throwing Overboard the Dead and Dying, Typhoon Coming On), 1840, Huile sur toile, 90.8 x 122.6 cm."