Métacygne est issu d’une vision, celle du cygne hivernal, ainsi que d’une émotion née d’une relecture, Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui, sonnet de Mallarmé.
Le méta du titre fait référence à une métamorphose, mais inachevée, voire empêchée.
Dans son ouvrage consacré au poète, Jean-Pierre Richard évoque cette métamorphose manquée, une paralysie spirituelle, « un être y échappe bien au destin quotidien par l’acte qui le fait se replier sur soi, et se redécouvrir comme pensée.. » Usant d’une nappe presque mécanique (piano toy) que domine la flûte, allusion à la musique française du XIXe siècle finissant, la musique de Détlef Kieffer amplifie cette impression: un jaillissement, une vibration à laquelle se superpose un mouvement contraire que J.P Richard qualifierait de « contre-dynamisme de la rétention ».
Récemment, j’ai découvert Friedo Lampe, écrivain rare, berlinois, anti-nazi.
En 1945, dans les décombres de sa ville, Lampe rencontre une patrouille russe qui le fusille.
Son emblème était le cygne. Dans un poème ultime, prémonitoire, il relate la mort du grand oiseau tué par un chasseur.
Je n’en ai pas fini avec le cygne… Et avec Mallarmé, ...du sens mystérieux des aspects de l’existence… Et il faut lire Friedo Lampe !
Friedo LAMPE, Au bord de la nuit et Orage de septembre, l’Âge d’Homme
Jean-Pierre RICHARD, l’Univers imaginaire de Mallarmé, Seuil, 1962
Le méta du titre fait référence à une métamorphose, mais inachevée, voire empêchée.
Dans son ouvrage consacré au poète, Jean-Pierre Richard évoque cette métamorphose manquée, une paralysie spirituelle, « un être y échappe bien au destin quotidien par l’acte qui le fait se replier sur soi, et se redécouvrir comme pensée.. » Usant d’une nappe presque mécanique (piano toy) que domine la flûte, allusion à la musique française du XIXe siècle finissant, la musique de Détlef Kieffer amplifie cette impression: un jaillissement, une vibration à laquelle se superpose un mouvement contraire que J.P Richard qualifierait de « contre-dynamisme de la rétention ».
Récemment, j’ai découvert Friedo Lampe, écrivain rare, berlinois, anti-nazi.
En 1945, dans les décombres de sa ville, Lampe rencontre une patrouille russe qui le fusille.
Son emblème était le cygne. Dans un poème ultime, prémonitoire, il relate la mort du grand oiseau tué par un chasseur.
Je n’en ai pas fini avec le cygne… Et avec Mallarmé, ...du sens mystérieux des aspects de l’existence… Et il faut lire Friedo Lampe !
Friedo LAMPE, Au bord de la nuit et Orage de septembre, l’Âge d’Homme
Jean-Pierre RICHARD, l’Univers imaginaire de Mallarmé, Seuil, 1962